19 juillet 2019
Agir ensemble pour Changer de cap : une question de survie
Depuis 8 mois, les mobilisations sociales et écologiques se sont multipliées. Au cœur de l’été, la mobilisation continue contre le scandale des urgences, la réforme de l’enseignement, la privatisation d’ADP. Les jeunes pour le climat n’ont pas désarmé, avec une nouvelle grève annoncée pour le 20 septembre. Les gilets jaunes qui manifestent sans discontinuer depuis 36 semaines continuent d’être approuvés par une majorité de la population, malgré la propagande, les violences policières et la fatigue.
Tout indique qu’après la trêve de l’été les mobilisations vont reprendre. En effet, la lutte des gilets jaunes comme celle des jeunes pour le climat sont des luttes de survie des personnes, des territoires et de l’humanité. Mais les spéculateurs-investisseurs s’en moquent. Leur cynisme et leur irresponsabilité sont sans fond. Le gouvernement, qui est à leur service, continue, malgré un refus massif des populations, de s’estimer légitime pour détruire les sécurités, les solidarités et les libertés et pour tout transformer en marché. Le grand débat n’a servi à rien. Aucune des revendications posées n’a été satisfaite.
Aujourd’hui, l’heure est à la convergence et à l’action commune. On voit se multiplier les collectifs citoyens, réunissant tous ceux et celles qui partagent une même volonté de résister et d’agir ensemble pour changer de système : citoyennes, citoyens, gilets jaunes, écologistes, défenseurs des services publics, militants de partis, de syndicats ou d’associations. Certains, mais pas tous, pensent à constituer des listes citoyennes pour les municipales. D’autres construisent des coopératives, des actions informelles d’entraide et de solidarité au quotidien. Pour tous, il s’agit de réinventer la bienveillance et une fraternité en actes.
Le collectif Changer de cap s’est constitué en janvier pour favoriser la convergence entre les mobilisations sociales et écologiques. Il rassemble aujourd’hui de nombreux militants de terrain, avec une quarantaine de correspondants au niveau local départemental et plusieurs milliers de contacts. Il entend se mettre au service des collectifs citoyens en mutualisant les informations, les outils et les méthodes, en aidant à un travail d’éducation populaire dans la durée.