L’épidémie de COVID n’a pas ouvert les yeux de la classe dirigeante pour construire un « monde d’après » plus juste et plus responsable. Pour eux, le monde d’après, c’est le monde d’avant en pire. 

– Les capitalistes sont très conscients d’aller au désastre climatique, mais aucun ne veut être le premier à renoncer à une situation qui lui procure tant d’avantages. Les catastrophes se multiplient, la biodiversité s’effondre, le Titanic continue sa course, multipliant les faux-semblants.

Toute une partie de la population bascule dans la précarité et la misère (chômeurs, précaires, personnes handicapées, personnes âgées, migrants, étudiants, etc.). La détresse psychique touche aujourd’hui plus d’un 1/10 de la population, alors que le gouvernement continue de détruire les solidarités sociales et que les plus riches s’enrichissent à un rythme sans précédent.

Certains traduisent leur colère par un repli sur soi et un rejet de l’autre, exploités par une surenchère sécuritaire et xénophobe. 

Des prédateurs sans foi ni loi sont au pouvoir pour tout privatiser. Ils imposent une mutation vers un régime autoritaire et  libertarien qui remet en cause les solidarités, le vivre ensemble et la démocratie. La vie sociale est régulée par la répression de toute contestation. La corruption règne en maître pour influencer les responsables, manipuler l’information.

– Ils imposent la généralisation du numérique et des biotechnologies pour, instaurer une surveillance généralisée et un degré de conditionnement impensable hier, « construire un homme nouveau », gérer la santé, l’éducation, les services, la justice par des algorithmes, au détriment de toute relation humaine, rejetant comme inutiles et vouées à disparaître les personnes qui assuraient ces services et celles qui ne peuvent pas suivre.

Dans toutes les périodes difficiles, des citoyens se sont organisés en cellules, équipes, fraternités, collectifs, loges, etc. Dans la situation actuelle, nous avons la conviction que

l’entraide et la fraternité constituent un levier puissant pour développer l’art de la résistance, construire des alternatives locales, préparer l’émergence d’une alternative globale.

C’est pourquoi nous appelons à multiplier les groupes d’entraide et de coopération pour s’entraider, résister, débattre d’un socle commun de convictions, d’espérance et de responsabilité, agir ensemble ici et maintenant, reconstruire le mouvement d’en haut en s’appuyant sur le mouvement d’en bas. Ces groupes peuvent prendre la forme de petits groupes ou de collectifs citoyens locaux plus importants, en développant 4 dimensions :

pratiquer l’entraide, la solidarité, l’économie solidaire entre les membres du groupe et avec l’ensemble de la population, comme le montrent déjà les innombrables initiatives qui se sont crées pendant la pandémie ;

faire un travail d’éducation citoyenne réciproque pour débattre de questions de fond ou d’actualité, permettre à chacun de mieux comprendre le monde et se libérer des conditionnements que lui impose la société (consumérisme, égoïsme, compétition, addictions numériques, etc.) ;

mener ensemble des luttes de résistance et construire des actions porteuses d’alternatives à la logique du système et de transformation écologique et climatique, sociale, démocratique ;

retrouver le sens de  notre engagement et la part d’humanité présente en chacun de nousnous rencontrer, faire la fête, manger ensemble, danser encore, nous relier aux imaginaires du monde.

Nous vivons un tel chaos politique que toute issue est possible, le pire comme le meilleur. La multiplication de petits groupes citoyens pourra constituer soit des lieux de résistance et d’invention de l’avenir, soit des sources de pression pour que les transformations politiques soient effectives et pour multiplier les expérimentations. Dans tous les cas, il est essentiel de remettre la solidarité et le vivre ensemble au cœur de l’action collective, et redonner espoir à ceux qui doutent ou qui s’épuisent parce qu’ils sont seuls.

Vous pouvez signer ici cet appel et le rediffuser pour soutenir cette initiative, et selon vos possibilités participer ou susciter un groupe d’entraide et de résistance, inscrire votre association/collectif dans cette dynamique, faire des propositions.

Une équipe d’appui est à votre disposition. Vous pouvez prendre contact en lui  adressant un message sur contact@changer2cap.com

Vous trouverez ici un dossier avec des exemples, et ici des propositions de méthodes

Premiers signataires

Étienne ADAM, Ensemble !, organisation de chômeurs ; Bruno ADRIANO, Saint-Ouen ; Mohammad AKBAR, Justice-Immigration-Droits ; Saliha ASSAM, Association AC I ; Marie-Claude BARROCHE, Collectifs en santé mentale ; Yves BEAL, GFEN ; Nadine BECRET, directrice des Caves à musiqueTergnier -02 ; Ali BENHAMROURA, MCM Mulhouse ; Serge BERTELLI, MNCP Mulhouse ; Jean-Claude BOUAL, syndicaliste, militant associatif ; Véronique BUSTIN, association Têt’enl’air ; Brigitte CARRAZ, Pte de la Table de la Fonderie Collectif Changer de cap ; Roselyne CHAUVIN, Saint Nazaire le désert ; Pierre COURS-SALIES, sociologue, Ensemble !; Thomas DREYFUS, INSEF Mulhouse ; Martine DUTOIT, Pair Advocacy ; Jean-Claude EYRAUD, Gap Laurent Eyraud-Chaume, ENSEMBLE !, ACU ; Maxime GEMBERLE, MNCP Mulhouse Georges GUNTHER, Fabrique de la transition Saint-Etienne ; Dominique JAULMES, médecin, Collectif soutien aux soignants suspendus ; Odile JULIEN, Nature et Partage Lavilledieu ; Youcef KHEFFACHE, Bastia ; Laurent ; KLAJNBAUM, Vice-pt de Changer de cap ; Jean, LAFONT PEPS ; Aurélien, Alias KARL, Gilets jaunes de Mulhouse ; Georges LE BRIS, Collectif ” Plus jamais çà  48 “, R.E.S.F.48, ATTAC 48 ; Jean-Paul LEROUX, Pour Une Alternative Citoyenne à Gauche – Ensemble!05 ; LES REFRACTAIRES DU 80 ; Baptiste LIEUTIER, Gens d’Arts Mobiles ; Maison de la Citoyenneté mondiale, Mulhouse ; Gus MASSIAH, économiste altermondialiste Isabelle MAURER, Archipel des Sans-voix ; Philippe MERLANT,  Journaliste, militant de l’éducation populaire Dolorés MEUNIER, Pte Union des Mutuelles du Vaucluse ; DidierMINOT, Pt de Changer de cap ; Pierre NOUZAREDE, Bergerac ; Dominique ORSUCCI, Conseillère municipale de Talasani -20 ; PEPS – Pour une écologie populaire et sociale ; Evelyne PERRIN, Stop Précarité ; Bob PILLI, CRI Nord-Isère, Tissou, CAGET Jean-François PIN, Construisons notre avenir commun, Plaine de France ; Claude POURCHER, Changer de cap Valérie PRAS, Ius Numerus, Vienne (38) ; Edgar PRIOUR-MARTIN, Trésorier du CAC ; Gilles SABATIER, Membre d’ATTAC ; Patrick SCHIFANO, Borgo-20 ; Laurent SCHNEIDER, Collectif Droit et pauvreté ; Colette SPIRE, Changer de cap ; Stop Précarité ; Alain TREDEZ, Pt Collectif Nature du Houtland (Nord) ; Bernard VACHERON, militant associatif Chambéry et plateau de la Leysse ; Roger WINTERHALTER, Représentant légal Maison de la citoyenneté  mondiale ; Hocine TAFERRANT, MCM et Changer de Cap