Lettre N°30 26 octobre 2021

 

L’esprit positif des actions de terrain et des victoires juridiques

Avec les présidentielles, un climat plus que détestable est en train de s’instaurer. La presse focalise les débats sur Zemmour, l’immigration, les petites phrases, et manipule plus que jamais l’opinion.

En même temps, la hausse vertigineuse du prix de l’énergie et des matières premières constituent un nouveau choc pour toute une partie de la population, déjà frappée de plein fouet par le chômage, la précarité, l’isolement ou la peur. Le prix du gaz encore augmenté de 12 % en un mois depuis septembre, et de près de 30 % depuis janvier 2019.

Les détresses individuelles et collectives qui en découlent ne peuvent que s’accentuer avec la mise en place de la réforme de l’assurance-chômage/. Un français sur 5 est désormais touché par un trouble psychique, soit 12 millions de  personnes. Face à cette situation, les mesures cosmétiques annoncées lors des Assises de la psychiatrie sont dérisoires : création de 100 places d’accueil familial thérapeutique pour les adolescents (France entière), mise en place de 20 équipes mobiles en EHPAD.

Cela ne semble pas émouvoir les actionnaires, qui s’enrichissent comme jamais : entre avril et juin 2021, les dividendes ont progressé de 26 % par rapport à la même période de l’année dernière.

Alors, le gouvernement lâche un peu de lest. Les salaires des aides à domicile associatif sont revalorisés de 15 %, après une longue stagnation. Un chèque énergie de 100 € est annoncé à grands renforts de communication, mais il est loin de couvrir l’augmentation des dépenses. Le gouvernement annonce son intention de bloquer provisoirement le prix du gaz, mais jusqu’aux élections seulement.

Visiblement le pouvoir a peur du retour des gilets jaunes. Selon le Nombre jaune (voir ici), plus d’une centaine de manifestations se sont déroulées samedi 22 octobre : 80 gilets jaunes sur le rond-point Lazzaro de Colombelles, et ailleurs cafés citoyens, pique-niques revendicatifs, discussions et sensibilisations. Même si les médias les appellent « antipass », ces manifestations sont de plus en plus dirigées à la fois contre le caractère liberticide du pass sanitaire et contre la hausse des prix, la réforme de l’assurance-chômage, la réforme des retraites que chacun s’attend à voir resurgir.

Cette mobilisation va de pair avec les nombreuses luttes qui sont menées par des citoyens de tous horizons et qui débouchent parfois sur des victoires, notamment sur le plan juridique, comme le montre cette lettre : victoire des décrocheurs de portraits de Macron, obligation faite à l’Etat de rompre avec son inaction écologique, condamnation définitive des cimentiers Lafarge pour crime contre l’Humanité, etc.

Elle se traduit aussi par des milliers d’actions sur le terrain, qui constituent dès à présent autant de chantiers qui amorcent une reconstruction écologique, sociale et démocratique, qu’il s’agisse de la multiplication des circuits courts, du café des philosophes en herbe à la Goutte d’or ou du festival de musiques actuelles de Saint-Gobain entièrement animée par 200 jeunes bénévoles.

Au-delà de la critique et des luttes nécessaires, c’est cet esprit positif qui nous importe. Alors que l’explosion de l’énergie nous faire revenir au point de départ des gilets jaunes, ces victoires et ces actions sont porteuses d’espoir et de  réveil citoyen. Nous invitons chacun à s’appuyer sur elles pour agir ensemble. L’heure est à l’action, au niveau local comme au niveau politique.

Victoires et bonnes nouvelles

Le gouvernement condamné à « réparer le préjudice écologique » dont il est responsable avant fin 2022

 Nous avions été 2,3 millions à signer la pétition  l’« Affaire du siècle. Cela n’a pas été vain. Le tribunal administratif de Paris, dans une décision  du 12 octobre, constatant « une faute de l’État à n’avoir pas respecté sa trajectoire », le condamne à « réparer avant le 31 décembre 2022 le préjudice écologique dont il est responsable, en prenant toutes les mesures utiles pour compenser l’excès d’émissions de CO2 constaté entre 2015 et 2018. Cette réparation doit intervenir dans un délai suffisamment bref, car le préjudice écologique présent un caractère continu et cumulatif, les émissions supplémentaires de CO2 s’ajoutant aux précédentes et poursuivant leurs effets durant environ 100 ans ». Un point d’appui pour les luttes à venir. Voir ici

Lafarge condamné pour complicité de crime contre l’humanité

Décision historique : pour la première fois, une multinationale est condamnée pour complicité de crime contre l’humanité. Le 7 septembre, la Cour de cassation a rejeté le pourvoi de l’entreprise Lafarge, condamnée notamment en raison des paiements effectués en Syrie entre 2012 et 2014 au profit de divers groupes armés, notamment DAESH. Le Figaro se lamente en regrettant que la menace judiciaire devienne forte. Rappelons cette action a coûté son existence à la multinationale Lafarge, absorbée par Holcim. Voir ici l’article de Sherpa, qui a porté l’action.

Le bradage de Grignon repoussé in extremis

Grignon, son château du XVIIe siècle, sa trentaine de bâtiments abritant salles de cours, amphithéâtres, archives, laboratoires de recherche et chambres universitaires, ses 121 hectares de terres agricoles et ses 133 hectares de forêt… pourront-ils échapper à l’appétit d’Altarea Cogedim ? Suite aux manifestations à l’action des collectivités locales, l’État a repoussé in extremis la signature du compromis de vente afin de leur permettre d’exercer leur droit de priorité.

Cette affaire montre l’absurdité de la volonté de tout privatiser, même pour un prix dérisoire : le montant de la vente se limite à 18 millions d’euros (sic), à comparer aux enjeux que représente le site. Le projet porté par Grignon 2000 et la communauté de communes Cœur d’Yvelines, retoqué par l’appel d’offres, a pour objectif de faire du campus de Grignon un pôle d’excellence en matière de recherche agronomique et écologique. Une nouvelle manifestation a lieu le 30 septembre devant le ministère de l’agriculture pour exprimer la détermination des nombreux  opposants. Même le préfet des Yvelines est intervenu pour demander d’arrêter le processus Il dénonce « la détermination d’Altarea à passer en force à l’encontre du plan local d’urbanisme, afin de réaliser un programme de logements sans rapport avec les besoins locaux ». Voir ici.

Victoire des décrocheurs de Macron

Le 22 septembre, la Cour de cassation a estimé que les décrochages de portraits d’Emmanuel Macron, destinés à alerter sur l’inaction climatique des pouvoirs publics, peuvent être justifiées par la liberté d’expression. Invalidant le jugement de la cour d’appel de Bordeaux qui affirmait que la liberté d’expression ne peut jamais justifier une infraction, elle estime que dans certaines circonstances particulières, le fait d’incriminer et de punir le comportement d’un individu peut porter une atteinte excessive à la liberté d’expression garantie par la Convention européenne des droits de l’Homme ».  Voir ici l’article de Reporterre

L’ex-préfet de Loire-Atlantique mis en examen pour la mort de Steve à Nantes

Le préfet Claude d’Harcourt a été mis en examen pour homicide involontaire, près de deux ans et demi après la mort de Steve Maia Caniço,. Son directeur de cabinet et le commissaire chargé des opérations l’avaient été avant lui. Rappelons que dans la nuit du 21 au 22 juin 2019, des policiers étaient intervenus pour faire cesser la musique d’un sound system sur le quai Wilson, au bord de la Loire. Le commissaire Grégoire Chassaing avait donné l’ordre de charger des jeunes, certains alcoolisés. L’IGA elle-même s’était interrogée sur « le volume important de munitions utilisées par les policiers […], comparable au volume utilisé lors de certaines manifestations des gilets jaunes ». voir ici  l’article de Mediapart :

Le Conseil d’État donne raison aux partenaires sociaux, invalidant une partie des ordonnances Macron

En septembre 2017, les « ordonnances Macron » a renvoyé à des accords d’entreprise les primes attribuées aux salariés de la grande distribution, qui représentent une part importante de la rémunération de très nombreux « premiers de corvée » (caissier.e.s, manutentionnaires, etc.) au détriment des accords de branches, dans un secteur où la syndicalisation est très difficile du fait des conditions de travail.

En mai 2018, la fédération patronale du commerce et de la distribution et 4 syndicats de salariés avaient signé un avenant aux conventions de branche réintégrant dans le salaire minimum une prime annuelle et des temps de pause payés. Mais la Direction générale du travail avait refusé cet accord. Le Conseil d’État vient de donner raison aux partenaires sociaux, invalidant par là une part essentielle des « ordonnances Macron ». Voir ici

Luttes/solidarités/actions

Liberté pour Mimmo

Mimmo Lucano, maire de Riace, petite ville calabraise, a imaginé depuis 2004 un système d’accueil pour les réfugiés. Depuis lors, maisons abandonnées depuis des années sont repeuplées. Des centaines d’hommes et de femmes venus d’ailleurs peuvent reconstruire leurs familles et remettent en route l’économie de la cité. Une activité sociale renaît, les activités artisanales, culturelles reprennent, l’école rouvre. Riace revit. En  2018, MIMMO LUCANO est arrêté et placé en résidence surveillée sur ordre du ministre de l’Intérieur d’extrême droite, Matteo Salvini, accusé de délit de solidarité. Le 30 septembre 2021, Mimmo Lucano est condamné à 13 ans de prison et à 500 000 euros d’amende pour “escroquerie, abus de biens sociaux, fraude aux dépens de l’État et aide à l’immigration clandestine ». La solidarité internationale s’organise.

L’appel des 200 a lancé la pétition  « Liberté pour Mimmo » que vous êtes invités à signer ici

Télécharger ici le tract pour le rediffuser

Les pompiers dans la rue

Plusieurs milliers de pompiers ont manifesté le 15 octobre pour protester contre le désengagement de l’État, la désorganisation des services et le manque de reconnaissance de la profession. Pas un mot à la radio le lendemain matin. Voir ici

Lutte contre le Lyon-Turin ferroviaire, autre grand chantier inutile

Depuis 20 ans, la SNCF, des entreprises du BTP, l’Union européenne et les Chambres de commerce poussent au dédoublement de la ligne ferroviaire Lyon-Turin, par le percement d’un tunnel ferroviaire long de 54 km, destiné principalement au ferroutage des camions.

L’utilité de ce chantier, d’un coût pharaonique (26 milliards d’euros en 2012, c’est-à-dire 50 fois Notre-Dame des Landes) est contestée par les habitants des vallées françaises et italiennes concernées, mais aussi par la Cour des Comptes et les villes de Turin, Lyon et Grenoble. En effet, la ligne actuelle est capable d’absorber les 3000 camions par jour du trafic actuel. Le chantier est très polluant (150 camions/jour pendant 15 ans) et detruit les nappes phréatiques. L’association Vivre et agir en Maurienne multiplie depuis plusieurs années des manifestations d’alerte (voir ici)

Voir aussi ici l’argumentaire de référence de Daniel Ibanez

Soutenez Yuka, qui subit les attaques du lobby de la charcuterie

Yuka est une entreprise citoyenne et militante, 100 % indépendante, qui a pour objectif d’aider les consommateurs à faire de meilleurs choix pour leur santé et de conduire les industriels à proposer de meilleurs produits. En particulier, elle informe les consommateurs sur les additifs cancérigènes contenus dans la viande transformée, notamment la charcuterie, et développe des conseils multiples pour une alimentation plus saine. Voir ici le site .

Cette action est insupportable pour les industriels de la charcuterie, qui multiplie les procès contre Yuka… et parfois les gagne. Yuka dénonce ces « procédures-bâillons » visant à l’« épuiser moralement et financièrement ». Voir l’article de Reporterre

Yuka a lancé une cagnotte. Pour souscrire c’est ici

10 octobre avant la COP 26, des marches pour le climat à Bruxelles… et sur le mont Lozère

Une grande marche pour le climat a réuni ce 25 000 personnes à Bruxelles, à la veille de la COP 26 de Glasgow, pour demander des actes ambitieux dès maintenant, soulignant que les dérèglements climatiques ne sont plus une perspective mais une réalité, avec des événements climatiques extrêmes qui ont fait de nombreuses victimes et détruit des écosystèmes partout dans le monde,  y compris en Belgique. Voir ici

Sur le mont Lozère, à une échelle plus modeste, mais tout aussi significative, la marche pour le climat a rassemblé plus de 300 personnes du département pour interpeller les dirigeants qui se rendront au sommet international de la COP 26 à Glasgow du 1er au 12 septembre. Un grand succès pour un département de 75 000 habitants. Voir la photo aérienne et  voir ici l’article

Comprendre et s’informer

Manifeste pour la santé 2022, par André Grimaldi

Dans un pays délivrent solidement argumenter, le fondateur du collectif inter-hôpiatux fait un bilan précis et clair des raisons pour lesquelles notre système de santé est en grande difficulté. Il analyse  l’influence de 4 acteurs majeurs : les entreprises pharmaceutiques, l’administration de la santé, la Sécurité sociale et les mutuelles, le corporatisme médical. Le COVID a agi comme une loupe qui a révélé ses forces et ses faiblesses.

Parmi les forces, la sécurité sociale qui a pris en charge les soins,. Parmi les faiblesses l’insuffisance de longue date de la prise en charge des maladies chroniques, et donc des formes graves du COVID, la gestion de la politique sanitaire aggravée par les mensonges successifs de la parole publique, qui ont décrédibilisé la politique sanitaire.

L’auteur fait 10 propositions pour que la santé devienne un Bien commun qui échappe au marché et à la technocratie. Il estime s qu’il serait possible de redresser la barre à condition d’avoir une volonté politique et une alliance entre les soignants  et la population.

André Grimaldi, 2021, Manifeste pour la santé 2022, Odile Jacob, 13 euros

Voir ici l’interview d’André Grimaldi

La presse « pas pareille » ça existe ! On peut s’informer autrement

« L’Age de faire » a réalisé une carte interactive de la presse « pas pareille », à partir du travail réalisé par le journal « Le Ravi », basé à Marseille, qui a adopté cette expression pour définir les journaux non inféodés aux pouvoirs politiques et économiques  Le Ravi a sélectionné les médias qui :

– produisent essentiellement du contenu écrit, sur papier ou en ligne.

– n’appartiennent à aucun groupe industriel, financier, ni à aucun mouvement politique, syndical ou religieux, sont détenus par leurs salarié.es, leurs lecteurs et/ou une association.

– professionnels ou bénévoles, ils mènent une véritable démarche d’information, sans se limiter à des opinions.

– sont favorables à une société plus juste et solidaire, sans exclure aucune catégorie de personnes.

– ne consacrent pas plus de 10 % de leurs pages à la publicité

Cet inventaire montre la richesse peu connue et la diversité de la presse alternative, particulièrement dense dans l’Ouest, le sud de la France et la région parisienne. Il est donc possible de s’informer autrement.

Ouvrir ici la carte des médias « pas pareils »

Alors que Bolsonaro muliplie les atteintes aux droits des  Indiens, l’accord UE-Mercosur  doit être abandonné

La Constitution brésilienne de 1988 a reconnu les droits « originaires » des Indiens, en vertu de leur occupation du territoire avant la colonisation. La thèse adverse, dite « de la limite temporelle », affirme au contraire que les Indiens ne devraient avoir de droits que sur les territoires qu’ils occupaient en 1988. C’est donc une doctrine qui consacre le droit du plus fort, puisque les détenteurs originaires n’auraient plus le droit de s’élever contre un préjudice intervenu avant cette date.

Alors que Bolsonaro, qui n’a jamais masqué ses opinions racistes et colonialistes, est en train de faire adopter un arsenal législatif dans ce sens, qui démantèlerait les droits des Indiens sur leurs terres, des historiens et anthropologues publient une tribune dans Le Monde analysant les violences et les atteintes aux droits des peuples indigènes, qui affirme la nécessité d’abandonner l’accord UE-Mercosur » Lire ici la tribune

Conséquences du COVID : l’attitude indigne d’Aéroports de Paris et du gouvernement français au Chili

Vinci et ADP, dont l’État est l’actionnaire majoritaire, sont concessionnaires de l’aéroport de Santiago-du-Chili. Ils réclament au gouvernement chilien des compensations financières. Ils osent lui demander de compenser les pertes qu’ils ont subies (sic) du fait des mesures sanitaires que celui-ci a prises prises pour limiter la propagation de la pandémie (fermeture des frontières, mise en quarantaine des passagers, interdictions de vols). 

Face au refus du gouvernement chilien, ils font appel au tribunal d’arbitrage privé prévu par l’accord de libre-échange qui lie les deux pays.   ADP ne peut s’engager dans cette démarche inacceptable, tant sur le plan moral, politique qu’économique si l’actionnaire majoritaire qu’est l’Etat ne donne pas son accord.. Une bon éclairage sur la démesure de la cupidité des multinationales rendue possible par les accords de libre-échange. Une attitude indigne et injustifiable de la France. voir ici l’article de Bastamag

 

Agenda, vie du réseau, publications

Le séminaire du Collectif « Changer de cap » reporté à une date ultérieure.

Nous avons du reporter le séminaire annuel du Collectif « Changer de cap », prévu du 28 aux 31 octobre, pour des raisons sanitaires. L’un des participants à un voyage qui avait eu lieu la semaine précédente s’est avéré positif, et une bonne dizaine de participants au séminaire se sont retrouvés « personne contact ». Même si le danger de nouvelles contaminations était limité, il était difficile dans un cadre collectif de prendre ce risque.

Bien sûr, nous avons regretté ce report, à la fois parce qu’un gros travail de préparation avait été accompli et parce que nous nous réjouissions de nous retrouver « en vrai » un an après le séminaire de Montceau-les-Mines et de découvrir les nombreuses actions menées par nos amis mulhousiens. Mais ce n’est que partie remise, et nous allons dans les prochains jours voir comment faire déboucher les pistes qui avaient été tracées.

D’ores et déjà, une réunion est organisée à Mulhouse vendredi 29 pour appeler à multiplier les groupes d’entraide et de résistance. Nous y reviendrons très prochainement.

Les zappatistes en Montagne limousine

Du 17 au 21 octobre le syndicat de la Montagne limousine a accueilli la semaine dernière un groupe d’écoute et de parole de 6 companeros zappatistes, venu.e.s en Europe pour transmettre l’histoire de leur lutte et découvrir nos façons de résister et de nous organiser. Le souhait des zapatistes était de privilégier des échanges avec des personnes investies dans les réalités locales.

Un programme passionnant de rencontres, préparées depuis l’automne, a été réalisé autour d’initiatives féministes croisées : présentation d’initiatives féministes sur la montagne limousine autour de la santé et des questions gynécologiques, du planning familial, récit par les femmes zapatistes de leur rôle dans la lutte, des droits  conquis, des problèmes rencontrés par les femmes, comment la justice communautaire y répond, comment ces expériences pourraient nous aider localement à résoudre des conflits et des situations de violence ?

Autres sujets abordés : le récit par le groupe zapatiste d’une partie de l’histoire du mouvement, le « nuevo gobierno » (structures de l’auto-gouvernement et de bon gouvernement),  des échanges autour des questions de souffrances psychologiques et les manières de les prendre en charge collectivement, etc. Pour en savoir plus c’est ici

 « Tout peut exploser »conférence-débat à Mulhouse le 27 octobre et 15 jours avec Paul Poulain

Le collectif Sud Alsace organise le 27 octobre une conférence débat avec Paul Poulain, à l’occasion de la sortie de son livre « Tout peut exploser, enquête sur les risques et les impacts industriels » à la librairie 47°nord à Mulhouse.

Depuis plusieurs années, le “Collectif 26 septembre Sud-Alsace” alerte les autorités sur le danger représenté par le stockage de nitrate d’ammonium dans la zone portuaire d’Ottmarsheim , dont le fabricant Boréalis pourrait stocker jusqu’à 80 000 tonnes. Pour mémoire, la catastrophe d’AZF il y a 20 ans a été provoqué par une centaine de tonnes du même produit, et celle du Liban 6000 tonnes.

Alors qu’on compte 68 000 accidents industriels chaque année, 10 000 contrôles ont été supprimés sur des sites dangereux, le budget des pompiers est réduit, les salariés formés sont remplacés par des sous-traitants dont 92 % ne savent pas utiliser un extincteur….De nouveaux accidents semblent hélas inévitables…

“Gaza Mon Amour”,, des frères Nasser

Avec “Gaza Mon Amour”, les frères Nasser veulent montrer la vie quotidienne des Gazaouïs, loin des clichés, dans un film teinté d’absurde. Ils racontent la rencontre amoureuse entre deux Gazaouis modestes : un pêcheur sexagénaire, éloigné de la politique,  vieux garçon, et une couturière du marché, qui élève seule sa fille. Dans une société traditionnelle, où police et religion sont omniprésentes, le rapprochement de ces coeurs solitaires gazaouis n’a déjà rien d’évident. Mais lorsque le sort s’en mêle, c’est le début des ennuis.

Une manière de mieux connaître la vraie vie des Gazaouïs, qui doivent faire avec l’humour pour survivre. Le ciel est occupé, tout est occupé, et (les Gazaouïs) vivent là, il n’y a plus d’horizon. La scène finale se passe sous l’œil des drones israéliens.

voir ici le commentaire de  Philippe Tancelin, poète-philosophe

et Voir ici la bande annonce