Lettre confinée N°12
24 avril 2020
Une large mobilisation dès la sortie du confinement, condition d’une nécessaire révolution sociale et écologique
Lors de sa dernière allocution, Emmanuel Macron a rompu avec son arrogance libérale et admis quelques insuffisances et erreurs. Il a annoncé la réouverture des écoles et des crèches le 11 mai, mais son allocution a été suivie de déclarations contradictoires des ministres, semble-t-il pris de court. Face à l’improvisation et l’impréparation du déconfinement, le 11 mai est loin d’être acquis. Selon le président du conseil scientifique, le confinement annoncé ne pourra se faire que si un certain nombre de conditions sont remplies (masques, tests, traçage des nouveaux cas, etc.), ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui. La véritable préoccupation du gouvernement semble être de libérer les parents pour qu’ils reprennent le travail au plus vite, « quoi qu’il en coûte », y compris en risques à venir pour la santé et les vies.
Des bons mots mais pas d’inflexion dans la ligne néolibérale
On assiste depuis un mois et demi à un cafouillage incroyable des premiers de cordée. Les mensonges se succèdent pour masquer les conséquences de la gestion aveugle et bureaucratique imposée par les dogmes néolibéraux. Comme le dit David Graeber, « toute réforme pour réduire le rôle de l’État a pour effet ultime d’accroître le nombre de réglementations et le volume total de paperasses ». Le gouvernement ne conçoit même pas qu’il soit possible de remettre en cause les règles imposées aux services publics.4
On manque toujours cruellement des masques et les tests, mais le gouvernement se refuse à réquisitionner les entreprises textiles ou les laboratoires vétérinaires. La règle d’or reste, pour les entreprises, les cliniques privées et les assurances de « recommander », d’en appeler à leur « modération » et à leur « responsabilité » sans les contraindre. L’engagement sans limite concerne les travailleurs de base mais pas les détenteurs de capitaux. Pour eux, le ministre du budget lance une honteuse campagne de dons mais pas d’augmentation de salaires ni de postes. Là aussi de bons mots mais pas d’inflexion dans la ligne néolibérale ou plutôt si : une accélération utilisant la stratégie du choc.
En face, le pays tient debout par l’engagement des « premiers de corvée » et la solidarité responsable
En face, le pays tient debout par la conjugaison de deux engagements :
– Les « premiers de corvée », c’est-à-dire les soignants, les travailleurs de la chaîne alimentaire, les services publics, etc., se dépensent sans compter et prennent des risques pour leur santé (1600 personnels de l’APHP infectés). Beaucoup avaient participé au mouvement des Gilets jaunes, aux grèves dans les hôpitaux et à la lutte contre la réforme des retraites.
– face à une forme punitive de confinement, des millions de personnes multiplient les gestes de solidarité et d’entraide. Face à la carence des masques les ateliers citoyens se multiplient, de même que les circuits courts, l’expression artistique et musicale, etc.
Ces actions ne remplacent pas la colère, toujours présente ni les « manifestations confinées ». Alors que paradoxalement le confinement devait casser toute dynamique sociale, celui-ci s’est traduit par une émergence citoyenne tous azimuts, comme en témoigne le succès de la plainte en justice de 600 médecins contre Edouard Philippe et Agnès Buzyn, qui a recueilli plus de 500 000 signataires (40% de la pétition ADP). Ces multitudes actions constituent le socle d’une remise en cause du productivisme et du capitalisme, de la recherche de profits sans limites au détriment de l’humain et de notre écosystème. D’après le Parisien, les renseignements généraux redoutent « une radicalisation de la contestation sociale à l’issue du confinement ».
« Que tout change pour que rien ne change ?». Toujours le double discours.
Emmanuel Macron est parfaitement informé de l’extraordinaire mobilisation et de la colère des citoyens. Il a semble-t-il compris que le système est trop profondément atteint pour restaurer le statu quo (ce qui n’est pas le cas de tous ses commanditaires). C’est pourquoi il semble vouloir provoquer dès la fin du confinement un « nouveau Grand débat » associant les forces politiques et syndicales « respectables » pour définir « le jour d’après » sur ces bases, tenter d’arborer une image de rassembleur et masquer sa faillite. Parmi les dirigeants politiques et économiques, certains sont conscients qu’il faut que « Tout change pour que rien ne change ». On trouvera un peu plus loin une série de textes de Jean Tirole, de Dominique Strauss-Kahn, etc. qui à partir de constats plus ou moins lucides proposent des solutions ne remettant pas en cause le pouvoir des détenteurs de capitaux.
Mais dans le même temps le gouvernement fait voter par l’Assemblée une loi de finances rectificative dont l’objectif est de faire repartir l’économie comme avant, sans aucun infléchissement écologique ou social. Toujours le double discours.
Seule notre mobilisation pourra imposer une révolution sociale et écologique et éviter le pire
Face à ces manœuvres, notre mobilisation est vitale pour éviter le pire et imposer un autre cours. Elle repose sur une appropriation populaire des enjeux et du débat public, et des manifestations dès que la fin du confinement les rendra possibles. Nous avons vécu trop de choses inacceptables, trop de régressions des droits, trop de mépris, trop de morts pour rien pour accepter un nouveau replâtrage du système. Cette mobilisation s’appuie logiquement sur l’immense dynamique, de responsabilité, d’entraide, de libération de la parole qui s’est produit depuis quelques semaines, et depuis un an sur les ronds-points, dans les cortèges et les groupes citoyens locaux.
Ne leur laissons pas d’avance. Pensons par nous-mêmes le jour d’après pour nous permettre, permettre aux peuples de la Terre de reprendre le contrôle sur nos vies et sur notre avenir. Préparons-nous à maintenir cette mobilisation dans la durée, en inventant de nouvelles formes de résistance, car l’effondrement économique ne fait que commencer. Mais nous sommes optimistes car nous constatons l’appétit, qui est aussi le nôtre, de se renseigner, de comprendre et penser, l’appétit d’agir avec et pour les autres.
Nous sommes également optimistes car nous voyons s’amorcer des convergences importantes dans la réflexion des citoyens, des associations, des syndicats et des forces sociales et politiques. Bien sûr, ces convergences comportent des désaccords et des questions qu’il faut approfondir. On y parviendra, non par la négociation entre organisations, mais avec un grand débat populaire que nous devons amorcer dès maintenant en étant confinés.
La suite de ce numéro restitue, pour y aider, quelques-unes des très nombreuses actions de terrain, des réflexions et des propositions qui circulent sur la toile, émanant aussi bien de citoyens, d’associations, que d’intellectuels et d’organisations.
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Entraide et fraternité au quotidien
Au fil des semaines, un immense élan de solidarité dans l’épreuve s’est développé depuis le début du confinement avec toutes les catégories de la population. L’engagement populaire contraste avec l’irresponsabilité persistante des technocrates incapables de gérer la crise. Si les masques sont au rendez-vous le 11 mai, ce sera par l’engagement bénévole de milliers d’atelier familiaux ou militants, et non par la réquisition des entreprises textiles. Si les plus démunis sont accompagnés et secourus, ce sera grâce aux solidarités citoyennes sur les territoires, alors que le dispositif national comporte une multitude de trous. À cet égard, il faut souligner l’engagement de beaucoup de maires et d’équipes municipales, qui ont organisé les secours avec efficacité, malgré des règles administratives qui changeaient tous les 3 jours.
Les “grands frères et soeurs” de la cité des Indes offrent des repas aux soignants
Les “grands frères et soeurs” de la cité des Indes, à Sartrouville (Yvelines), ont décidé d’être solidaires. Ils offrent des paniers-repas aux soignants d’Argenteuil en assurant la livraison de pizzas, hamburgers, sushis, kebabs, , boissons. Ils prennent aussi en charge le nettoyage des halls d’immeuble pour soutenir les femmes de ménage et éviter la propagation du virus. Ils demandent sur les réseaux sociaux aux autres cités de faire comme eux Voir ici la page facebook

L’association des musulmans du Gers nourrit les soignants de l’hôpital d’Auch
Gers Voizin entraides est un groupe composé de simples citoyens qui apportent un maximum de soutien entre eux et avec ceux qui sont au contact. Dans ce cadre, l’association des musulmans du Gers (48 familles), a nourri les soignants de l’hôpital d’Auch un midi. #BonAppétitLesSoldatsSanitaires. Message de Marco, glané en retour: « les larmes nous sont montées de tant d’humanité et d’amour, de convivialité de réconfort. Soyez à jamais remerciés, merci du fond du cœur, du haut de toute note chaleureuse reconnaissance ». Voir la vidéo
L’inititiative citoyenne « Over the blues » à Meudon
Depuis le début de l’épidémie, le corps médical fait face à une dramatique pénurie de matériel, comme des masques, des blouses, etc.. L’inititiative citoyenne « Over the blues » s’est organisé à l’initiative de deux habitantes de Meudon (92) pour fabriquer des blouses Lundi, elles sont en pleine confection de 100 masques pour le personnel d’un Ehpad. Voir la page avec de nombreuses photos
Des outils de mise en lien entre producteurs agricoles, commerçants et particuliers
La région Occitanie a lancé une plate forme en ligne avec une carte pour aider les producteurs et commerçants d’Occitanie à livrer aux particuliers confinés des produits locaux et frais et à maintenir leur activité économique. . Voir ici le site
Dans le même but, le Civam du Gard a mis en place un outil collaboratif de cartographie des circuits courts, qui regroupe le 8 avril plus de 700 points de circuits courts. L’initiative et relayée par les autres structures CIVAM en France. Pour y accéder c’est ici
Les psychologues solidaires, en appui au personnels de la santé
Les psychologues solidaires proposent des téléconsultations gratuites pour TOUS les personnels des établissements de Santé et du secteur médico-social ainsi que les praticiens libéraux sur l’ensemble du territoire français et pendant toute la durée de la crise sanitaire. Des consultations gratuites sont possibles par visio (Skype, Whatsapp, Hangout, Zoom, Doctolib…), téléphone ou mail.Voir ici le site
A Grenoble la BAF (une vraie mine !) propose des permis de circuler bilingues en 22 langues et de nombreux conseils et outils
La BAF est un centre social autogéré, qui met en place diverses activités autour de valeurs communes de solidarités, d’horizontalité, de convivialité, de luttes contre les oppressions, d’autogestion. Il fonctionne sans sponsor, ni subvention, les dons réguliers garantissant la bonne marche et l’indépendance du lieu. Pour permettre aux étrangers de s’y retrouver, il propose des permis de circuler bilingues dans une multitude de langues. On n’y trouve aussi des explications des règles en termes simples, une présentation du confinement pour les plus petits, des conseils pour contester une amende, etc. Une vraie mine Pour télécharger ces documents c’est ici.
Beaucoup de ces initiatives participent au réseau Covid-Entraide
La plupart de ces initiatives participent au réseau Covid-Entraide, qui rassemble à ce jour plus de 600 groupes, dans tous les départements, souvent à une toute petite échelle à cause du confinement. Hôpitaux, soins, éducation, radios locales, blogs, plates-formes d’entraide , cagnotte, accès aux droits, logement, alimentation, etc.,. On trouvera sur le site la référence de milliers d’actions diverses et créatives avec une cartographie des groupes. Rejoignez le réseau ! Créez votre groupe ! Voir ici toutes les informations
Covid-Entraide n’est pas le seul réseau en construction. De multiples réseaux locaux se constituent (5 sur Grenoble) Voir ici Abondance de biens ne nuit pas !
Pendant le confinement, la lutte continue
La stratégie de la peur et le double discours ne suffise pas à apaiser les colères. Comme le disaient gilets jaunes du Rond-Point près d’Arènes : « avant le confinement, depuis de longues décennies et de façon accélérée avec Macron, nous avons connu : la destruction du droit du travail, de la Sécurité sociale, des retraites, des services publics de la santé, de l’éducation, de l’énergie, des transports en commun ; et la répression à coups de LBD, gazages, gardes à vue, amendes, emprisonnements de tous ceux qui s’y opposaient (Gilets Jaunes, syndicalistes, et tous ceux qui sont aujourd’hui célébrés par leurs agresseurs comme des “héros” : médecins, infirmières, aides soignantes, pompiers, personnels de l’éducation…) ». (Voir ici la déclaration « Macron Bas les masques »)

Beaucoup de Français en sont conscients : la crise sanitaire est aussi l’occasion de détruire un peu plus le droit du travail, d’instaurer une surveillance généralisée et d’empêcher toute expression publique. Ils voient bien que l’urgence sanitaire n’est pas de faire la chasse aux promeneurs mais de fournir des masques, des tests, des lits et du matériel.
Mais comment manifester dans le confinement ? La stratégie de la peur et le double discours ne suffisent pas à apaiser les colères. Là aussi la créativité est au rendez-vous, sous forme d’affichage aux fenêtres, de projections, de pétitions, de plaintes. Quelques exemples.
Multiples plaintes syndicales pour mise en danger, parfois victorieuses
Tous les secteurs professionnels connaissant des morts, des taux élevés de salariés contaminés et hospitalisés. Les dépôts de plaintes se multiplient pour défaut de sécurité sanitaire, notamment dans les grands groupes. SUD PTT a assigné La Poste en référé pour l’obliger à recenser les contaminations et les mesures prises en conséquence. La CGT Commerce a déposé plainte contre Carrefour (déjà 5 décès avérés) pour atteinte involontaire à la vie et mise en danger de la vie d’autrui, et contre Muriel Pénicaud devant la Cour de Justice de la République pour inaction. Ces luttes sont parfois victorieuses. Amazon a été condamné à ne plus livrer que des produits alimentaires, médicaux ou d’hygiène, et à remplir ses obligations de sécurité de la santé des salariés. En rétorsion, Amazon, qui a fait appel, a fermé tous ses entrepôts en France, soit disant pour les désinfecter. Les salariés sont mis au chômage technique…payés par l’État.
Un « appel des confinés » aux parlementaires de l’Isère
Dans un « Appel des confinés » des Gilets Jaunes de l’Isère interpellent les parlementaires du département sur les conséquences désastreuses des politiques d’austérité et la gestion catastrophique de la crise sanitaire, et formulent 4 exigences : rétablir le service public digne de ce nom, aller vers une meilleure redistribution des richesses, remettre en question nos modes de vie et de consommation, instaurer une démocratie qui soit l’affaire de tous avec un réseau national d’éducation populaire. A lire ici
Les précaires demandent la mise en place d’un revenu de base
Le maintien partiel des revenus par l’État laisse de côté les précaires et les sans-papiers. Des centaines de milliers d’auto-entrepreneurs, d’ubérisés, de vacataires, notamment ceux de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la recherche, n’ont pas droit au chômage une fois leur vacation terminée. Le MNCP, les syndicats et 15 députés demandent la régularisation des sans-papiers comme au Portugal, leur accès aux soins et aides financières, et la mise en place d’un revenu suffisant pour vivre pour tou-te-s, le débat portant sur revenu de base payé par l’Etat ou allocation de chômage alimentée par les cotisations sociales. « Allo précaire confiné-e » permet d’échanger échanger témoignages et conseils par internet ou par tél : 07 49 07 15 34.
Confiné.e.s mais toujours en lutte. Un kit Action en confinement
“Confiné.e.s pas résigné.e.s !”, “Plus jamais ça !”, “On n’oubliera pas !”, “Ne restons pas l’esprit confiné !”, tant de formules qui invitent à ne pas se laisser abattre par la sidération collective imposée par le coronavirus. On trouvera dans le kit proposé par ATTAC des tutos militants, simples et nécessitant peu de moyens, pour s’occuper et passer à l’action même en quarantaine, ils seront utiles pendant et même après le confinement ! Des actions « fenêtre », « sortie », « chez soi ». A ouvrir ici
La boîte à outils de Covi-entraide : 100 pistes pour mettre en œuvre la solidarité
Cette boîte à outils résulte de la mutualisation des initiatives citoyennes qui se multiplient : fabrication de savon et de gel hydroalcoolique, aide aux personnes SDF, communiquer avec des personnes malentendantes, collection d’affiches à réutiliser, lecture des arrêtés prophètes préfectoraux, protection contre les violences policières et les violences familiales, pistes de jeux avec les enfants, etc. Pour ouvrir la boîte c’est ici
Fenêtres en lutte
Comme nous l’écrit Éric, de Loire-Atlantique, « les flics commencent à visiter les maisons affichant des banderolles…C’est le moment de s’y mettre massivement ». Fenêtres en luttes vous donne des conseils et des idées. Nombreuses photos dont celle-ci. Sur les réseaux sociaux, @Fenetresenlutte (sur Twitter ou Facebook) ou bien Confiné.es mais pas résigné.es ou en tapant ces hashtag #cortegedefenetres #manifaubalcon vous trouverez de l’inspiration pour décorer votre fenêtre d’un message revendicatif !

Pétition pour un accès responsable à la nature en période de confinement
Se promener dans la nature n’a pas d’incidence sur la circulation du coronavirus. En revanche, de nombreuses études démontrent l’effet bénéfique du contact avec la nature et de l’activité physique sur la santé. Dans une lettre au Président de la République, 16 personnalités et 26 000 personnes demandent qu’un nouveau décret autorise l’accès aux espaces naturels, à condition de respecter les règles de distanciation. sociale. Elles soulignent qu’en Allemagne, en Suisse et en Belgique la pratique des activités de plein air et de sport a été au contraire encouragée, alors que l’épidémie de Covid 19 y est moins sévère qu’en France. En l’absence de vaccin et de traitement, notre système immunitaire apparaît comme la meilleure arme pour lutter contre le virus, et l’exercice contribue à le stimuler. Signez ici la pétition diffusée par Reporterre.
Demander l’ouverture de batiments hospitaliers inutilisés pour accueillir des SDF
Un peu partout, des bâtiments hospitaliers sont inutilisés car ils ne sont plus aux normes. Il est possible de demander leur réouverture temporaire, comment témoigne l’exemple de Beaugency. En réponse au ministère du logement, le centre hospitalier Lour-Picou de Beaugency accueille depuis quelques jours des sans-abris dans un batiment évacué dans l’attente de travaux de rénovation. Les personnes accueillies vivaient jusqu’ici dans des centres d’hébergement d’urgence, et leur état nécessite une prise en charge adaptée, mais pas d’hospitalisation intensive liée à l’épidémie de Covid-19. On peut prendre appui sur cet exemple pour repérer des batiments hospitaliers utilisables et demander leur réouverture temporaire A lire ici
Demander la réouverture de marchés de plein air
Un décret du 24 mars interdit les marchés, mais laisse la possibilité de leur réouverture par les préfets sur avis des maires. Des militants se mobilisent pour leur maintien et de nombreux marchés ont déjà réouverts. En effet, l’approvisionnement alimentaire de la population doit pouvoir se poursuivre en dehors des grandes surfaces. La crise du Covid-19 ne doit pas détruire le travail quotidien mené pour relocaliser les productions et assurer la souveraineté alimentaire. Vous pouvez retrouvez sur le site de la Confédération Paysanne les documents que vous pouvez utiliser pour vous mobiliser pour la réouverture de vos marchés locaux A lire ici
Des outils pour comprendre et débattre
Nous poursuivons la mise à disposition d’un certain nombre de textes, vidéos ou débats parmi les très nombreux qui circulent, afin de contribuer à la réflexion et à l’action. Ce choix de textes ne prétend ni être complet, ni même avoir recensé les textes essentiels, et reste nécessairement subjectif.
On trouvera sur le site du collectif un répertoire plus complet des textes recensés depuis début mars. On peut aussi télécharger ici ce répertoire (8 pages)
NB. On peut avoir accès aux articles de Médiapart avec un abonnement de 2 euros par mois pendant le confinement. Si vous avez des difficultés vous pouvez nous contracter (voir meil à la fin). Nous pouvons vous fournir des articles au coup par coup.
1 La mondialisation libérale à bout de souffle
Combien de temps « ça » va durer ? Deux mois ? Deux ans ? Blog de Jean Gadrey, 9 avril, A lire ici
Une crise totale, sans précédent, Bernard Guibert 16 avril A lire ici
Martine Orange, 30 mars 2020, Le marché pétrolier affronte une crise centenaire, Médiapart, À lire ici
À Bruxelles, l’épidémie n’a pas encore mis à mal le dogme du libre-échange, Ludovic Lamant, 19 avril 2020, A lire ici
2 Gestion de la crise, atteintes aux droits
Managérialisme, absence de réquisitions
Négligences, mensonges et désinvolture : les fautes du gouvernement dans la gestion de la crise, Agnès Rousseaux, 7 avril A lire ici
William Dab, Nous ne sommes pas à la hauteur de l’épidémie, 11 avril 2020, A lire ici
Macron et Philippe : incohérents en apparence, mais cohérents comme fondés de pouvoir de l’oligarchie (de l’Etat providence à l’Etat auoritaire), Jean Gadrey, A lire ici
Barbara Stiegler : « La crise due au coronavirus reflète la vision néolibérale de la santé publique », 9 avril, A lire ici si
Fin de vie, contention : les Ehpad en pleine crise éthique, Mathilde Goanec, 3 avril 2020, à lire ici
Julia Druelle “Les migrants de Calais abandonnés face au coronavirus”, Reporterre, 23 mars 2020. À lire ici
En psychiatrie, «avec le confinement, on revient à quelque chose d’asilaire, Cécile Andrzejewski, 6 avril 2020. A lire ici
Etat d’urgence sanitaire et recul des droits
Nos observations sur l’état d’urgence sanitaire, Syndicat de la Magistrature , 23 mars, A lire ici
“Lettre ouverte à Muriel Pénicaud : “Cessez votre politique criminelle !”, 150 signataires, Blog Médiapart, 2 avril 2020. À lire ici
Arte Tous surveillés, 7 milliards de suspects, Sylvain Louvet, émission Arte 14 avril (rediffusée le 15 mai à 9h 25) A voir ici
Daniel Cohen, « La crise du coronavirus signale l’accélération d’un nouveau capitalisme, le capitalisme numérique », Le Monde, 2 avril 2020. À lire ici
Réformer le capitalisme sans le remettre en cause
L’être, l’avoir et le pouvoir dans la crise, Dominique Strauss-Kahn 9 avril 2020 A lire ici
Face au coronavirus, « allons-nous enfin apprendre notre leçon, Jean Tirole, 25 mars 2020 A lire ici
Covid-19, le solutionnisme n’est pas la solution, Evgeny Morozov, Blog Diplo, 5 Avril 2020 A lire ici
3 Changer de système
Que faire nous-mêmes ?
Face à la pandémie, retournons la « stratégie du choc » en déferlante de solidarité ! Appel à constituer COVID-entraide A lire ici
Bernard Friot, entretien : analyse de la crise sanitaire et de l’impasse du capitalisme, réponses nécessaires (ne plus produire pour la mort, produire autrement, etc.) 11 avril A écouter ici
La sobriété ne peut s’organiser que collectivement, Razmig Keucheyan, 28 mars A lire ici
Mesures urgentes engageant l’avenir
« État d’urgence sanitaire : nous exigeons » Appel de 170 personnalités pour une véritable protection sanitaire. A lire ici
Plus de 150 organisations appellent l’OMC à stopper les négociations en cours, 3 avril 2020. À lire ici
Convergence politique, démocratie et délibération collective
Thomas Coutrot, “Le travail ou la vie » – propose des assemblées pour négocier le contenu du travail, 24 mars 2020. À lire ici
La gauche et les écologistes travaillent sur un «après» bien incertain, Pauline Graulle, 9 avril 2020, A lire ici
Tout reconstruire, nouveau modèle de développement
Ce que le confinement nous apprend de l’économie, Romaric Godin, 11 avril 2020, A lire ici
Jeter des ponts concrets entre aujourd’hui et demain (moins d’autos, plus d’auto, Assemblée constituante et nouveaux États généraux, Communs, adieux au capitalisme) Ludovine Bantigny, 16 avril, A lire ici
Propositions pour un retour sur Terre, Dominique Bourg, Philippe Desbrosses, Gauthier Chapelle, Johann Chapoutot, Xavier Ricard-Lanata, Pablo Servigne et Sophie Swaton , avril 2020 A lire ici
Planification, Communs, propriété : quelques propositions
Revue Les Possibles n°23, Le retour de la planification (5 articles), Attac France, avril 2020. À lire ici
L’enjeu de cette crise est de planifier la mutation de l’économie, Cédric Durand, 3 avril 2020 A lire ici
L’hôpital, le jour d’après André Grimaldi et Frédéric Pierru Diplo avril 2020, A lire ici
Confédération paysanne, “Coronavirus : La nécessaire refondation de nos systèmes agricoles et alimentaires’’, 20 mars 2020. À lire ici
Revenu de base : l’urgence d’une société plus solidaire. Appel collectif,2 avril 2020 Voir ici
Pour une sécurité sociale alimentaire. ISF A lire ici
Cette lettre ne dit pas tout : vous en trouverez beaucoup plus sur le site changerdecap.net
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