Lettre n°36 - Octobre 2022

Élargir la conscience des enjeux au-delà du cercle des convaincus

Cette Lettre reparaît avec deux mois de retard, mais c’est pour la bonne cause : l’énergie du collectif Changer de Cap été accaparée par l’ampleur prise par la lutte contre les pratiques des CAF, par l’afflux des témoignages et par les événements s qui se succèdent.

Depuis notre dernière Lettre, le contexte a beaucoup changé. Nous vivons une montée sans précédent des incertitudes et des menaces. Menace climatique : cet été et cet automne démontrent si besoin en était que la catastrophe est déjà une réalité. Régression sociale : le gouvernement semble vouloir poursuivre une fuite en avant et la détresse  de nombre de nos concitoyens s’étend dans des proportions inégalées depuis longtemps. Les crises énergétique et alimentaire mondiales ne font que commencer, avec d’immenses bouleversements géopolitiques et peut-être la perspective d’une crise financière.

Nous sommes aujourd’hui face à un capitalisme de plus en plus agressif, qui semble ne plus avoir besoin des classes populaires, des territoires ruraux ou périurbains, des classes moyennes et de toute une partie de l’humanité. Et obtient de moins en moins leur consentement. Le pouvoir répond au refus d’une part croissante de la population par un triple matraquage numérique, médiatique et policier.

Cette violence sociale génère aussi beaucoup d’abattement, de renoncement et de détresse psychique. Nous sommes atterrés de voir certains allocataires CAF, avec qui nous sommes en lien, basculer parfois dans la révolte ou dans un profond désespoir, engendrés par l’inhumanité et le cynisme d’une machine qui les broie.

C’est sur ce sentiment d’injustice et d’abandon que prospère l’extrême droite, notamment dans les territoires abandonnés, frappés de plein fouet par la disparition des services publics, par le chômage et par les promesses politiques non tenues.

Mais face à cette situation, on observe également de multiples réactions. À côté des formes classiques de mobilisation, qui ont rassemblé beaucoup de monde au cours du mois écoulé, de nouveaux modes d’action se cherchent, notamment pour dénoncer l’inaction climatique. Des syndicats d’habitants se mettent en place pour se défendre collectivement et prendre des initiatives. On voit réapparaître des démarches de développement local partagées, solidaires, écocitoyennes, associant les habitants et les élus. De multiples groupes d’entraide se mettent en place au niveau des quartiers pour se soutenir mutuellement, répondre aux besoins quotidiens et agir en comptant sur ses propres forces.

Ces mouvements ne font que commencer. Ensemble, ils tracent les contours d’une autre vision du monde, reposant sur des valeurs de coopération, de solidarité et de partage. Ils constituent la base, le terreau où s’enracine l’action politique et le changement social.

Que peut faire une association comme la nôtre dans ce contexte ?

Nous sommes un petit réseau, mais nous avons des idées et nous comptons agir avec d’autres pour faire notre part, et ceci de trois manières :

Nous pouvons relayer, faire connaître et mettre en lien les syndicats d’habitants, les groupes d’entraide et les multiples actions locales autoorganisées. Celles-ci constituent un levier de la transformation sociale, par leur impact territorial, par leur exemplarité et leur contagion, en donnant les prémices et le goût de conquêtes plus larges à venir.

Notre action vis-à-vis des CAF entre dans une nouvelle étape avec une campagne médiatique pour faire connaître l’ampleur des pratiques illégales, obtenir la remise en place de relations humaines indispensables à tous, instaurer un autre rapport au numérique et exiger le retour des CAF à leur mission de solidarité.

Enfin, nous nous engageons sur le chemin d’une autre vision du monde par l’éducation citoyenne. « L’éducation est le levier le plus puissant pour transformer le monde », disait Nelson Mandela. Une double bataille culturelle contre le néolibéralisme et contre l’extrême droite ne fait que commencer. Il est essentiel de trouver des modes d’action qui rassemblent, de favoriser l’élargissement de la conscience des enjeux au-delà du cercle des convaincus.

Nous vous invitons à rejoindre les chantiers qui se sont mis en place pour y parvenir.

Dans cette Lettre

Victoires et bonnes nouvelles

Climat et énergies fossiles : une réussite des associations

Au 1er janvier 2023, l’Etat français ne soutiendra plus financièrement les projets d’énergies fossiles à l’étranger. Cette aide n’est pas directe, elle prend la forme de garanties à l’export, une sorte d’assurance pour les entreprises françaises afin de leur faciliter l’obtention de prêt, comme l’explique l’association Les Amis de la Terre. Cet engagement pris par l’exécutif en septembre est bien la conséquence d’une forte mobilisation des ONG environnementales et de la société civile pour bousculer le calendrier. La fin de ces aides était initialement prévue en 2025 pour les projets pétroliers et en 2035 pour les projets gaziers. Des projets catastrophiques pour le climat, la biodiversité et les droits humains.

Afrique du Sud : la société civile met un stop à Shell

Combat contre Shell en Afrique sud Sud

Les luttes se déroulent aussi sur le terrain, et peuvent se conclure par des victoires. Un exemple récent nous a été fourni par l’Afrique du Sud. Pour rechercher du pétrole et du gaz au large de la côte sauvage, Shell voulait y employer la méthode des levés sismiques, en clair la projection d’ondes sonores. Qui plus est, la phase d’études sismiques était prévue en pleine période de mutation des baleines à bosse. La contestation s’est organisée autour de l’ONG d’éco-justice The Green Connection et de petits pêcheurs locaux, elle a duré des mois : « Les grandes entreprises, telles que Shell et Total, ne devraient pas être autorisées à détruire notre océan ou à venir ici et à détruire la culture des communautés de pêcheurs ».

La mobilisation populaire (manifestations, piquets…) couplée aux actions en justice a une nouvelle fois payé. Après une ordonnance en référé stoppant l’exploration en décembre, la justice sud-africaine vient de trancher définitivement en annulant le droit d’exploration accordé en 2014 à Shell.

Reconnaissance faciale : la CNIL voit rouge

20 millions d’euros : c’est le montant de la sanction prononcée par la CNIL le 20 octobre à l’encontre de la société américaine Clearview AI. Cette dernière passe son temps à « aspirer » des photos privées sur des sites web et des réseaux sociaux dans le but d’enrichir son logiciel de reconnaissance faciale, mais aussi de monnayer sa base de données, en s’affranchissant allègrement du RGPD, le règlement européen sur la protection des données. Au total, Clearview AI a récupéré plus des milliards de photos et plusieurs millions de Français seraient concernés. La sanction est la plus lourde pouvant être prononcée par la CNIL, d’autant que l’entreprise avait été préalablement mise en demeure et avait fait la sourde oreille. S’y ajoute l’obligation de cesser d’utiliser les données de personnes en France et de supprimer celles existantes, assortie d’une astreinte de 100 000€ par jour de retard.

Un espace naturel sauvé dans le centre de Rouen

Jardins Joyeux à RouenEn plein centre de la ville de Rouen, les Jardins Joyeux sont en réalité une friche urbaine où la nature a repris ses droits depuis 2015 et où des espèces protégées comme le rouge-queue noir ou la chouette hulotte ont trouvé abri. L’ancien Foyer Sainte-Marie a ainsi vu son terrain devenir un lieu de rencontres et de promenades en libre d’accès pour toutes et tous. Seulement voilà, un promoteur immobilier nourrissait le projet de construction d’une résidence de standing sur le site.

C’était sans compter sur la mobilisation d’un collectif de citoyens, qui défend les Jardins Joyeux comme un projet de sauvegarde pour une réappropriation du lieu par les habitants du quartier. Après des moments de tension, comme l’expulsion manu militari des membres du collectif qui occupaient l’ancien foyer (en début d’année), un compromis a finalement été trouvé fin septembre entre la Ville et le promoteur : les jardins seront préservés et le bâti sera effectivement réhabilité par le promoteur pour créer 62 logements. Une victoire citoyenne, mais aussi la démonstration que des compromis peuvent parfois être trouvés. 

Pesticides de synthèse : une initiative européenne victorieuse

Cette initiative citoyenne européenne a été validée en ce mois d’octobre 2022 : la demande d’interdiction progressive des pesticides de synthèse dans l’Union européenne d’ici 2035 « pour protéger les abeilles et la santé des personnes, restaurer la biodiversité et soutenir les agriculteurs dans la transition ». Comme toutes les ICE validées, celle-ci a reçu plus d’un million de signatures d’au moins huit pays de l’UE (27 en l’occurrence), avec les plus grosses mobilisations citoyennes recensées en Allemagne, en Belgique et aux Pays-Bas. Charge désormais au Parlement européen de mettre la proposition à son ordre du jour et à la Commission européenne de l’étudier.

Luttes et mobilisations

Inflation, emploi et pouvoir d’achat

Le gouvernement se vante d’avoir un taux d’inflation plus faible que celui de nos voisins, mais se garde bien de dire que le revenu disponible des ménages a fortement régressé. En effet, les chiffres de l’Insee ont montré un choc négatif considérable de la hausse des prix sur les revenus réels des Français du fait de l’absence de mécanismes d’indexation, même partielle, des salaires sur les prix. Par exemple, au premier trimestre 2022, la Belgique, où l’indexation salariale sur l’inflation a été maintenue, a vu les revenus réels augmenter de 3,5 % quand ils diminuaient de 1,9 % en France, soit un écart de 6 % en moyenne.

Bruno Le Maire s’est contenté de « demander » aux entreprises d’augmenter les salaires « quand elles le peuvent », tout en maintenant le cap sur l’austérité. Il n’est pas étonnant, dans ces conditions, de voir se multiplier les revendications salariales, et ce n’est qu’un début.

Au-delà des grèves à fort impact comme celles déclenchées dans les raffineries, de multiples  luttes s’engagent dans les entreprises pour des augmentations des salaires, dans l’agroalimentaire avec le Groupe Carrefour, la métallurgie, le commerce de bricolage, le secteur médico-social… jusque dans le secteur bancaire.

Pour ne prendre qu’un exemple, dans le seul département du Loiret, les grèves se poursuivent dans des PME comme Artenay Bars (fabricant de barres de céréales), Movianto (distribution de produits pharmaceutiques) ou Otis (fabricant d’ascenseurs).  Au port de Gennevilliers, 80% des salariés de la plateforme Geodis ont cessé le travail. Les exemples sont nombreux, certains mouvements heureusement couronnés de succès.

Des accords salariaux ont été signés dans l’énergie et chez les contrôleurs aériens. Des hausses de salaires de plus de 6,4% (jusqu’à 7,7%) ont été obtenues sur le site de Lactalis de Lons-le-Saunier, dans l’usine Photonis de Brive, le groupe Marie, les sucreries Tereos, le transporteur Stran…

Méga-bassines : une mobilisation nationale

No Basaran ! A l’heure où nous publions cette Lettre, une mobilisation nationale se prépare dans les Deux-Sèvres, contre le chantier de méga-bassine (720 000 m3 sur un site Natura 2000) de Sainte-Soline et contre « l’accaparement de l’eau au profit d’une minorité et le maintien d’un modèle agricole aussi toxique qu’anachronique ». Plus de 150 associations et organisations ont appelé à une manifestation les 29 et 30 octobre sur le site. La préfecture des Deux-Sèvres, puis celle de Charente-Maritime, ont répondu par des arrêtés d’interdiction de manifestation sur de larges périmètres, sous couvert de « risques de troubles à l’ordre public ». Ils n’entachent en rien la détermination des manifestants et le week-end s’annonce bouillant.

Des élèves qui dorment dans la rue : naissance d’un réseau

C’est un chiffre fourni par le SIAO (Service intégré d’accueil et d’orientation), qui gère le numéro d’urgence 115 : cet été, 1600 enfants dormaient dans la rue en France, faute de places d’hébergement. Soit une augmentation de 86% par rapport au début d’année ! Juste avant la rentrée, 39 associations réunissant la FCPE, le collectif des Associations unies et le collectif Jamais sans toit, ont interpellé les pouvoirs publics afin que plus aucun enfant ne dorme dans la rue.

Un réseau d’aide aux élèves sans toit est en train de se constituer, appelant à la vigilance collective face à cette situation inacceptable. Au niveau local, il rassemble, pour le moment RESF38 à Grenoble, Pas d’enfants à la rue 67 à Strasbourg et Jamais sans toit à Lyon. Cette dernière association, familière des occupations d’établissements scolaires comme refuge, a constaté qu’une centaine d’enfants scolarisés dans la métropole lyonnaise dorment actuellement dans la rue.

Inflation en France

Retrouvez l’ensemble des initiatives locales et des actions porteuses d’alternative à partir de la page d’accueil de ce site. Les rubriques sont mises à jour régulièrement.

Mais aussi des territoires de démocratie directe et de participation citoyenne dans la page dédiée. 

Découvrez encore de belles histoires sur le blog de Changer de Cap

Initiatives locales et expériences alternatives

Dans le Ventoux, la communauté d’agglo qui mutualise la protection des données

Un bel exemple à diffuser : la Cove, pour communauté d’agglomération Ventoux-Comtat Venaissin (84), met à la disposition des communes membres un délégué à la protection des données mutualisées. Un article de la Banque des Territoires rappelle la difficulté, en particulier pour les petites communes, de respecter les obligations du RGPD (Règlement général de protection des données, européen), et d’abord celles de désigner un délégué à la protection des données et de mettre en place un plan de conformité. A l’heure de la dématérialisation des démarches administratives, la Cove a fait le choix d’une mutualisation de cette tâche.

Ecohameau et habitat léger : il y a du nouveau à Trémargat

Dans les Côtes d’Armor, Trémargat, « commune écolo et solidaire », fait partie des exemples que nous présentons dans les territoires de démocratie participative et de transition écologique. Ce village de 190 habitants n’en finit pas d’innover et lance son écohameau composé d’habitats légers sur un terrain communal aménagé de 6 000 mètres carrés. Système d’assainissement autonome, espaces communs (cuisine, salle, buanderie…) mis à disposition… Les six foyers qui pourront habiter ici de manière permanente installeront leurs habitats légers « démontables, compostables ou mobiles » et payeront un loyer de 150€ maximum par mois. Des emplacements sont également réservés pour des installations temporaires. Les « hameaux légers » composés d’habitats réversibles présentent l’avantage du logement à moindre coût et de la mixité sociale. Sur le plan environnemental, il constituent également un bon moyen de lutter contre l’artificialisation des sols. 

Des réseaux d’entraide dans les villages de Kabylie

Avec le soutien de la Maison de la citoyenneté mondiale de Mulhouse, trois associations de terrain kabyles se fédèrent pour créer des espaces de solidarité et d’entraide dans une dizaine de villages. L’objectif est de promouvoir les réseaux d’entraide sur la base de valeurs ancestrales, de relier des expériences de développement local et de résilience citoyenne. Ce beau projet fait partie des dernières initiatives de terrain relayées par Changer de Cap dans son travail de mutualisation des actions porteuses d’alternative.

Comprendre et s’informer

Retrait du traité sur la charte de l’énergie, et après ?

A l’instar de l’Espagne et des Pays-Bas, la France a annoncé son retrait du TCE – ou Traité sur la charte de l’énergie. Economiste à l’Aitec, Maxime Combes explique dans un article de son blog Mediapart l’importance de cette décision et pourquoi « il faut aller plus loin ». L’auteur reprend également les questions (et les réponses) du collectif Stop CETA Mercosur sur cette question.

Autosuffisance alimentaire : les bons tuyaux de Mouans-Sarthoux

Développement des terres agricoles dans le PLU, aide à l’installation de producteurs bio, régie agricole municipale… un article du média en ligne La Relève et la Peste explique dans le détail comment la commune de Mouans-Sarthoux, 10 500 habitants entre Cannes et Grasse, est devenue autosuffisante  pour nourrir en légumes ses écoliers, ses employés, et une partie du reste de la population.

Mouans-Sarthoux fait aujourd’hui figure d’exemple en France et même en Europe. Elle fait partie des villes citées dans le dossier de Changer de Cap consacré à la participation citoyenne et la planification écologique dans les territoires. 

On peut encore retrouver beaucoup d’infos (et d’inspiration) sur le site de la MEAD – Maison d’éducation à l’alimentation durable – de la ville.

S’informer autrement avec le Portail des médias libres

Belle initiative du média en ligne Basta! qui propose désormais son Portail de la presse indépendante. Il s’agit d’une sélection quotidienne d’articles thématiques ou directement liés à l’actualité, émanant de 138 sources fiables qui ont pour point commun d’être « indépendantes des grands intérêts commerciaux, industriels et financiers ». On y retrouve ainsi des articles d’Arrêt sur images, La Relève et la Peste, Reporterre, Politis, Le Monde diplomatique, etc. Pour recevoir la sélection, il suffit de consulter le site, de s’inscrire à la newsletter hebdomadaire ou de télécharger l’application. 

Lettre de la CAF

Vie du Réseau

Litige avec la CAF : une soirée pour mieux se défendre

Si vos allocations familiales, aides au logement, RSA, AAH, ont été suspendus, sans motifs explicites, si on vous réclame des trop-perçus que vous ne comprenez pas, si vous subissez des contrôles à répétition, si vous ne parvenez pas à trouver un interlocuteur pour rectifier la situation, c’est d’abord, il y a de fortes chances que vous subissiez de plein fouet les conséquences de la dématérialisation au sein des CAF et de la déshumanisation plus générale des services publics ! 

Changer de Cap travaille activement pour que l’humain retrouve sa place centrale au sein de l’administration et des organismes de protection sociale. Nous luttons contre les pratiques illégales et discriminatoires qui résultent de la gestion actuelle et des objectifs de contrôle social sur lesquels elle repose, priorisant les réductions de coûts aux dépens des plus précaires.  

Le lundi 7 novembre de 19h à 21h dans la salle Petit Congrès au 2e étage de la Bourse du travail à Paris (85 rue Charlot, métro République), Changer de Cap et Stop Précarité organisent une rencontre pour présenter les travaux du collectif et surtout discuter des manières de se défendre en cas de litige. Cette soirée est gratuite et ouverte à tous. Renseignements au 06 79 72 11 24

Dématérialisation des services publics : les associations se mobilisent

La Quadrature du Net engage la lutte contre l’algorithme de ciblage et de contrôle des allocataires (les plus précaires) des CAF, une table ronde du Pacte du pouvoir de vivre a mis en lumière la mise en danger des plus précaires par la dématérialisation des services publics, jusqu’à menacer l’accès à leurs droits… De son côté Le Mouton numérique a entamé son cycle de conférences mensuelles sur le thème « Dématérialiser pour mieux régner ».

A ces combats et sensibilisations, s’ajoutent les luttes quotidiennes des associations, grandes ou petites, pour réduire la fracture numérique, défendre l’inclusion, aider les usagers.

Changer de Cap est bien sûr engagé dans cette bataille contre cette perte, non seulement des droits sociaux, mais encore des valeurs et des principes de la protection sociale. A l’heure où les organismes vont négocier des Conventions d’objectifs et de gestion pour cinq ans avec leurs ministères de tutelle, où « l’automatisation des droits », mais aussi la conditionnalité du RSA, entrent dans le débat public, nous estimons que le moment est venu de se saisir largement et partout de la question.

Après un an de travail, notre collectif a émis des propositions que nous vous invitons à consulter.