4.2. Développer la démocratie directe
Aujourd’hui, les appels à la démocratie directe se multiplient tant au niveau des territoires que des entreprises des services publics, comme une réponse à la corruption, au despotisme qui se manifeste tant au niveau des institutions politiques que les entreprises et à la nécessité de substituer l’intelligence collective au pouvoir d’un seul. On voit se multiplier sur le terrain des collectifs locaux qui remplissent plusieurs fonctions : élargissement des luttes locales, réalisation d’alternatives concrètes, travail d’éducation populaire, réflexion sur l’avenir des territoires et de la société.
Développer la démocratie directe au niveau des territoires, des entreprises et des services publics
Un certain nombre d’expériences de démocratie directe se sont multipliées depuis 5 ans. Leur nombre devrait se multiplier dans les années à venir. Elles sont porteuses de renouvellement politique, et puisent leur aspiration à différentes sources : le courant autogestionnaire (voir ici) avec l’ex de Grenoble qui puise aussi ses racines dans les groupes d’action municipaux (voir ici), le développement local participatif (voir ici le site de l’UNADEL), le communisme municipal (Voir ici), le municipalisme libertaire (voir ici l’article de Ballast ), agendas 21 participatifs (voir ci l’ex de St Geniès).
Le collectif a répertorié un certain nombre d’exemples de territoires où la participation citoyenne s’est maintenue sur une longue période, sur 10 ans, 20 ans ou 30 ans (voir ici). En effet, l’essentiel n’est pas tant de construire des collectifs citoyens que de transformer le territoire et la vie quotidienne des habitants dans la durée. Certains exemples sont bien connus, comme Saillans, Allonnes, Loos en Gohelle, Kingersheim, d’autres le sont moins comme Colombey les Belles, Soudorgues ou Trémargat.
On retrouve dans ces différentes expériences des principes de base et de méthodes qui sont communes : l’appel à la participation de chacun sous diverses formes, une consultation permanente des habitants, une attitude d’écoute des élus, une volonté d’éducation citoyenne, des commissions permanentes et des groupes temporaires, des conseils participatifs regroupant les élus, les habitants et les collaborateurs, des conseils d’anciens, de jeunes, des associations, des entreprises, une animation de la mobilisation dans la durée qui fait appel à une multiplicité d’outils.
Favoriser les mobilisations locales pour un développement local solidaire, durable et participatif, associant tous les acteurs d’un territoire autour d’un projet d’ensemble : – économique, social, sanitaire, éducatif et culturel, pour organiser la reconstruction sociale et écologique, l’autonomie et la déspécialisation des territoires, – co-construit avec tous les citoyens et les citoyens engagés, les élus, les acteurs du territoire – à travers différentes formes de participation : assemblées, jurys citoyens commissions ouvertes travaillant dans la durée, enquêtes, – travaillant dans un esprit d’écoute de toute la population, y compris les citoyens non engagés. | Voir sur le site 25 exemples de démocratie dans la durée, dont par ex. : – 35 ans de démocratie directe à Colombey les Belles (54) A voir ici Saint Geniès Bellevue : un agenda 21 initié et animé par les habitants A lire ici NB. L’ADELS (association pour la démocratie sociale et locale) a disparu en 2011, mais ses riches archives sont toujours disponibles, à consulter ici |
Les autorités publiques ont mission de favoriser cette participation en garantissant l’accès aux informations et à des possibilités d’expertise indépendante |
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